L’année où j’ai obtenu mon baccalauréat, j’étais reçu à l’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes, prestigieuse école d’ingénieur. J’espérais y poursuivre des études dans l’informatique, domaine qui avait suscité en moi beaucoup d’intérêt depuis quelques années. Je me voyais bien parti pour devenir ingénieur dans ce domaine et avoir une brillante carrière dans une grande entreprise, voire créer ma propre entreprise.
Or, cette année scolaire ne s’est pas déroulé tout à fait comme j’avais prévu. En fait, je dois avouer que je n’avais pas prévu grand-chose, ce qui compliquait un peu l’affaire. En effet, j’ai connu divers changement assez déroutants pour le jeune homme que j’étais. Brillant en cours sans me forcer, je devais apprendre à travailler par moi-même après avoir été encadré pendant toutes mes années lycée. J’ai aussi découvert la vie loin du « cocon » familial. Pour la première fois, je me trouvais à vivre en appartement et étais donc confronté à la nécessité de gérer aussi ma vie extrascolaire. Je me suis donc perdu durant cette année rennaise, au moins du point de vue scolaire. Mes notes ont chuté de manière vertigineuse et arrivé à la moitié de l’année, je décidais qu’il me fallait changer de parcours pour m’épanouir. J’avais réussi à pointer du doigt certains aspects de l’enseignement à l’INSA qui ne me convenaient pas. Le plus important de ces aspect était assez bien résumé par les codes-barres que l’on collait sur nos copies d’examen. En effet, chaque étudiant de l’INSA était doté d’un numéro d’étudiant, jusque là rien d’anormal. Seulement, la plupart des professeurs ne nous connaissaient pas du tout. Aucun n’était capable d’identifier réellement nos attentes, nos difficultés… Nous étions des codes-barres, des produits sortis à la chaîne ou mis au rebut en cas de défaut.
J’ai quitté l’INSA par la porte des rebuts. Mais hormis l’aspect scolaire pur, j’ai passé à Rennes l’une des plus belles années de ma vie, appréciant le rythme, l’activité, la vie rennaise. A l’INSA, comme ailleurs dans la ville, j’ai pu apprécier un esprit très ouvert, qui ne juge pas au premier regard, une franche camaraderie… Je suis parti avec la ferme intention de revenir un jour. En attendant, c’était le retour à Vannes et à la maison…
6 - C'était bien l'INSA...
Publié par
Fabien
dimanche 23 mai 2010
Libellés : parcours scolaire
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